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Chine, accord commercial: les marchés y ont trouvé satisfaction. Aline Beckers, Marketing & Communication, 2019-04-08

La prise de risque a encore été récompensée sur la dernière semaine écoulée. Et les bonnes nouvelles en provenance de la Chine y sont certainement pour quelque chose… 

Alors que le ralentissement de cette grande puissance mondiale est une des principales inquiétudes des investisseurs, les PMI publiés par le groupe indépendant Caixin ont rassuré. Et la confiance n’a pas uniquement surpris sur la composante des services, en progression par rapport au chiffre précédent à 54,4 contre 52,3 de consensus, mais aussi du côté manufacturier, première source de préoccupations. À 50,8 contre des attentes à 50,0, cette bonne surprise, signe d’un redressement, a suffi à soutenir les secteurs les plus cycliques, dont les valeurs industrielles.

Sur la semaine, les indices américains se rapprochaient de leurs plus hauts historiques. Le S&P évoluait encore de +2,06%, le Dow Jones +1,91% et le NASDAQ +2,71%. En Europe, l’Euro Stoxx 50 signait une nouvelle hausse de +2,86%, le CAC 40 +2,35% alors que le DAX rattrapait son retard accumulé en enregistrant une semaine à +4,20%.

Côté européen, la deuxième lecture des PMI confirmait la bonne dynamique du secteur tertiaire, mais la composante manufacturière ne montrait aucune amélioration à l’instar de la Chine, surtout en Allemagne. Le PMI manufacturier allemand continue de se détériorer à 44,1 (les attentes se situaient à 44,7). Et que dire des commandes de l’industrie manufacturière de février, qui baissaient encore de -4,2% (consensus : +0,3%) ? L’essoufflement du secteur manufacturier allemand se confirme encore… 

Aux Etats-Unis, la force du marché de l’emploi continuait de contredire les discours les plus récessionnistes. Le très attendu rapport sur l’emploi faisait état de 196.000 postes non-agricoles créés en mars, alors que les économistes tablaient plutôt sur 177.000 emplois. Ce chiffre est surtout à comparer avec le chiffre déprimant de février (20.000 revu à 33.000). Le taux de chômage reste très faible à 3,8%. Et les demandes d’allocation au chômage continuaient d’embellir le tableau à des niveaux toujours plus bas (202.000 en mars contre un consensus à 215.000). La seule « rature » dans ce beau tableau provenait des création de postes privés selon ADP, s’établissant à 129.000 contre des attentes à 175.000. 

Mais l’optimisme de la semaine venait aussi certainement de la perspective d’avancées majeures sur le front de la guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine. Les rumeurs allaient bon train sur un accord toujours plus proche entre les deux puissances, notamment relayées par le sérieux Financial Times. Alors que les discussions reprenaient mercredi à Washington avec l’arrivée du vice-premier ministre chinois Liu He, la semaine se clôturait avec une déclaration de Donald Trump qui en disait long en laissant entrevoir un accord possible d’ici 4 semaines…  

La folle histoire du Brexit (suite)

Le premier jour de la semaine, le Parlement repassait aux votes indicatifs sur les options souhaitées pour un plan B, toutes rejetées, sans surprise, sauf que … le maintien dans l’union douanière flirtait de toujours plus près avec la majorité (273 oui contre 276 non). Une chose est « sûre » (bien que rien n’est vraiment sûr concernant le Brexit), alors que le Parlement rejetait encore à une majorité à une voix un scénario volontaire de « no deal », si Brexit il y a, il se voudra plus soft dans le chef des Britanniques.  
Theresa May entamait dès lors une nouvelle stratégie consistant à mettre de son côté le leader de l’opposition, le chef du parti travailliste Jeremy Corbyn, pour tenter de dessiner les lignes d’un nouveau compromis. Les discussions avec ce dernier se disaient « constructives ». Ce qui n’attire bien sûr pas les faveurs de son propre camp pour la Première Ministre… 

Celle-ci espère désormais recevoir de l’UE un délai le plus court possible, jusqu’au 30 juin, alors que le Président du Conseil Européen Donald Tusk milite pour un délai d’un an flexible (avec option de quitter l’Union plus tôt dès qu’un accord de sortie sera ratifié par le Parlement).

Tout pourrait se jouer à l’occasion du sommet européen de cette semaine …

ET PENDANT CE TEMPS-LÀ ...

  • Erdogan et son parti l’AKP perdait le contrôle d’Ankara et d'Istanbul lors des élections municipales. L'AKP contestait les résultats d’Istanbul … ;
  • Abdelaziz Bouteflika, 82 ans et à la tête de l’Algérie depuis 20 ans, présentait sa démission ;
  • Ce weekend on « fêtait » un bien triste anniversaire : il y a 25 ans débutait le génocide au Rwanda ;
  • ...

CETTE SEMAINE … 

Cette semaine se tiendra un sommet européen probablement crucial pour le Brexit: le mercredi 10 avril. N’oublions pas que le Royaume-Uni est toujours censé rompre avec l’Union le 15 avril… 

Nous entendrons également Mario Draghi commenter sa politique monétaire.


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