L’essentiel de l’actu de la semaine dernière Florian D’Agostini, Analyst, 2018-08-27

La Turquie, saga de l’été …

Alors que la période estivale touche à sa fin et que l'heure de la rentrée a sonné, les deux derniers mois écoulés n'ont pas été de tout repos pour les investisseurs. A l'heure de faire le bilan de cet été politiquement agité, il est impossible de ne pas mentionner Andrew Brunson, le fameux pasteur américain à l'origine de l'épisode turc estival et de la dégringolade de la TRY qui s'est ensuivie. Cette péripétie, bien qu'aujourd'hui en "stand-by", a bien failli faire perdre pied au secteur bancaire européen, les investisseurs s'inquiétant de la part des actifs turcs dans certaines banques systémiques comme BNP Paribas ou BBVA. 

 … ponctuée par des épisodes sur la guerre commerciale …

 En parallèle à cet épisode lié à M. Erdogan, la guerre commerciale sino-américaine a continué de faire la pluie et le beau temps au gré des avancées des négociations entre les deux pays. Aujourd'hui, la situation reste très tendue, les échanges semblant être au point mort et seules les élections de mi-mandat pourraient être une porte de sortie à la crise actuelle. Cela étant, à court-moyen terme, de nouvelles salves de tarifs douaniers en provenance des Etats-Unis semblent assez probable.

 … mais également l’Italie …

 Bien entendu, quand on mentionne la politique, notamment européenne, l'Italie revient toujours à un moment ou l'autre. Cette fois-ci, elle intervient après l'épisode tragique de Gênes via lequel Matteo Salvini tente à nouveau de mettre la pression sur l'Union Européenne et d’entretenir le populisme ambiant actuel dans le pays.

 … et le Brexit.

 Le populisme, il est également possible d’en parler avec le Brexit mais les rebondissements successifs rendent la situation presque navrante tant elle change de jour en jour, et même Theresa May ne semble plus savoir sur quel pied danser. La semaine passée, une liste de secteurs potentiellement dérégulés en cas de scénario noir sur les négociations a été le clou du spectacle. 

In fine, à l'heure d'effectuer un bilan boursier de ces deux derniers mois estivaux, la bourse américaine continue de caracoler en tête. A contrario, le DAX est toujours pénalisé par son secteur automobile et le CAC 40 continue de dominer les indices européens majeurs. Quant aux émergents, le rebond récent reste très mesuré par rapport à la volatilité de ces derniers mois et la performance reste dans le rouge vif. Enfin, le dollar continue à servir de valeur refuge au gré des péripéties européennes. 

En attendant la saison des résultats est en passe de se terminer et le bilan est assez positif mais malheureusement cela sont des informations passées au second plan... 

Et pendant ce temps-là ... 

• Donald Trump avertit sur les répercussions boursières d'une destitution alors que son entourage se fait chahuter par la justice.
• Ankara et Doha passent un accord sur des échanges de devises. 
• La Grèce sort de huit ans de tutelle.
• Le sort des migrants coincés en Méditerranée continue de faire jaser.
• Google fait face à la fronde de ses employés vis-à-vis de son projet chinois. 

 A suivre ...

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