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L’essentiel de l’actu de la semaine dernière Florian D’Agostini, Analyst, 2018-10-29

La nervosité gagne les investisseurs

Cela faisait plusieurs séances que les analystes ne savaient plus sur quel pied danser, coincés entre des mauvaises nouvelles venues d’Italie et une tension commerciale palpable alors que la saison des résultats allait battre son plein. In fine, c’est une semaine très volatile à laquelle nous avons assisté, le Nasdaq se permettant même quelques folies baissières.

Des signaux économiques contradictoires.

Alors que les Etats-Unis viennent de publier un PIB du troisième trimestre au-delà des attentes (bien qu’en ralentissement par rapport au deuxième trimestre), les indicateurs d’activité entre l’Europe et les Etats-Unis continuent de diverger. En effet, outre-Atlantique, les indicateurs du PMI continuent par exemple de montrer une expansion de l’activité que cela soit du côté manufacturier (55,9 contre 55,5 de consensus) ou des services (54,7 contre 54 de consensus). Seul bémol aux Etats-Unis, le secteur de l’immobilier où les ventes de logements apparaissent timorées depuis quelques publications, indication confirmée pour le mois de septembre avec un chiffre à 553.000 nouvelles unités contre un consensus logé à 625.000. En Europe, comme indiqué ci-dessus,  le ralentissement de la zone euro semble se confirmer au vu des PMI qui souffrent quelque peu. L’indice PMI Composite Flash d’octobre est ainsi ressorti à 52,7 contre 54,1 en septembre et 53,9 de consensus. Cette donnée subit notamment le contrecoup d’un affaiblissement de l’industrie manufacturière européenne.

Depuis le début d’année, la paire euro-dollar est peut–être l’exemple parfait de cette dichotomie de dynamique. Le billet vert continue en effet de se renforcer fortement, profitant  d’un différentiel de croissance et bien entendu d’un différentiel de taux. L’euro continue quant à lui de perdre du terrain au gré des rebondissements du dossier italien et de la  nécessité du dollar comme devise refuge dans un contexte plus volatil.

Le pétrole sous pression.

Alors que la mise en place des sanctions américaines contre l’Iran arrive à grand pas, l’or noir a subi une semaine mouvementée perdant jusqu’à 4% en une séance en début de semaine. La baisse rapide du cours du brut est à mettre au crédit d’une prise de parole hasardeuse de l’Arabie Saoudite, se disant prête à « produire autant qu’elle le souhaite », pouvant augmenter l’offre de 1 à 2 millions de barils par jour sans aucune problème et ainsi compenser les baisses d’exportations iraniennes. Alors que l’affaire Khashoggi bat son plein, cette approche très conciliante est loin d’être innocente, le Royaume ne voulant pas se mettre le monde occidental encore plus à dos. Enfin, il ne faut pas sous-estimer l’impact des stocks US qui ont remonté drastiquement depuis mi-septembre ce qui rajoute des craintes quant à un surplus d’offre sur le marché

La BCE maintient son cap

 Origines obligent, tous les investisseurs attendaient avec impatience une potentielle déclaration de Mario Draghi sur l’Italie. C’était bien mal connaître le directeur de la BCE pour penser à une sortie sanglante de sa part. Le gourou de la BCE s’est contenté de dire qu’il « pensait à un compromis entre les deux partis ». En attendant, les taux restent inchangés et les achats d’actifs cesseront bien après décembre 2018 et ce, malgré le manque « d’unité monétaire » et du ralentissement européen observé.     

Des résultats de société dispersés 

C’est peut-être d’ici que la majeure partie de la volatilité ambiante est venue cette semaine. Le secteur automobile, après les déconvenues de la rentrée sur Continental et Daimler a subi la contreperformance de Valeo qui a emporté avec lui l’ensemble des équipementiers. Les maux sont cependant communs à toutes les sociétés du secteur : nouvelles normes d’émissions polluantes WLTP et ralentissement chinois. Mauvaises nouvelles pour un secteur qui s’est fait chahuter depuis le début d’année par la guerre commerciale. Enfin, l’autre secteur de la semaine est bien entendu celui des « tech ». Après la très belle publication de Microsoft, ce sont Amazon et Alphabet qui sont venus mettre à mal les marchés financiers. Le groupe de Jeff Bezos affiche certes un bénéfice multiplié par onze au troisième trimestre à 2,9 milliards de dollars, mais l’annonce d’une croissance faiblarde pour la fin d’année a jeté un froid (entre 10 et 20%). Problème également pour Amazon, la concurrence dans le cloud s’intensifie avec des acteurs tels qu’Oracle, IBM, Microsoft et Alphabet. Google justement, a également subi les foudres du marché suite à un chiffre d’affaires jugé décevant. Tous les résultats du secteur sont loin d’être mauvais mais la thématique avait tellement suscité d’engouement que la moindre déception a un effet décuplé. La dure loi des valorisation tendues …

 Et pendant ce temps-là  …

  • Le Brexit n’avance toujours pas
  • La Turquie attaque de front l’Arabie Saoudite
  • Le Brésil vote pour l’extrême droite

A suivre … 

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