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L’essentiel de l’actu de la semaine dernière Aline Beckers, Marketing & Communication, 2019-01-28

Imperturbables

Rien cette semaine n’a pu perturber le rebond initié par les marchés depuis le début d’année : ni le « flou » entourant le Brexit, ni le « shutdown » dans lequel s’enfonçait les Etats-Unis depuis plus d’un mois, ni même les nouveaux signes de ralentissement pour la zone européenne.
En ce qui concerne le dernier point, cette semaine a confirmé un ralentissement de la croissance de l’activité manufacturière et des services (avec des indices flash PMI en déclin) combiné à une baisse du moral des patrons en Allemagne avec une dégradation de l’indice Ifo ... Même l’indice ZEW (sentiment économique en Allemagne) reste dans le négatif bien qu’en légère progression par rapport au mois précédent : -17,5 à -15. Pour ajouter encore un peu plus de grain à moudre aux inquiétudes quant à la dynamique économique mondiale, le FMI rabaissait pour 2019 et 2020 ses prévisions de PIB.

En toile de fond, il reste toujours ces incertitudes autour des relations sino-américaines. Les indices continuent d’ailleurs de fluctuer au gré des annonces et rumeurs diverses et variées sur les négociations. Quoi qu’il en soit, au niveau de la communication, la Maison Blanche semble toujours optimiste dans le discours. 

En fin de semaine, LA bonne nouvelle est venue de la surprise Donald Trump, qui est aussi capable de faire preuve de concessions ! Une proposition de loi qui ne prévoit pas le financement du « Mur » est avancée, et laissera jusqu’au 15 février pour arriver à « un accord équitable » avec le Congrès qui permettra de répondre à la question de la sécurité à la frontière mexicaine. Voilà de quoi remonter le moral des quelques 800.000 agents fédéraux restés sans revenus (paralysie d’1/4 du gouvernement fédéral) et éviter que ce shutdown ne commence à peser sur la consommation américaine. Fin du shutdown certes mais provisoirement seulement. Affaire à suivre...

Mis à part l’actualité US, comment expliquer l’optimisme malgré des indicateurs européens en berne ? Il faut chercher du côté microéconomique. Si certains secteurs comme les équipementiers ou les semi-conducteurs se sont fait écraser en 2018, ils semblent avoir retrouvé cette année de l’attrait auprès des investisseurs. Avec quelques bonnes surprises dans les publications de résultat, la microéconomie semblerait faire comprendre aux investisseurs que certains niveaux de valorisation n’étaient pas rationnels. La réaction de ce début d’année pourrait donc être davantage justifiée par une stratégie « risk-return pick up » que par un retour au mode « risk ON », car les risques restent bien présents et nécessitent une vigilance vis-à-vis des indicateurs macro. En tous cas, force est donc de constater que, cette année, les investisseurs semblent prêts à racheter les titres fortement chahutés récemment, admettant que le ralentissement anticipé est déjà bien intégré dans les multiples de valorisation. Qui plus est, les messages toujours plutôt accommodants de la part des banques centrales continuent de plaire aux investisseurs (cf. BCE cette semaine). Attendons de voir si l’impression se confirme cette semaine avec Jerome Powell. 

Enfin, au niveau du Forex, notons la flambée impressionnante de la livre sterling la semaine passée, possible signe que la perspective d’un hard Brexit s’éloigne dans l’esprit des investisseurs. 

ET PENDANT CE TEMPS-LÀ ...

  • Le forum économique mondial à Davos faisait quelques absents
  • Le Vénézuela retombe dans ses maux passés 
  • Les gilets jaunes pourraient présenter une liste aux Européennes 2019 
  • On apprenait que 2018 fut la 4ème année la plus chaude de l’histoire, à l’heure ou la pression populaire sur le sujet s’accentue sur les gouvernements (Belgique, France). 

CETTE SEMAINE …

Nous suivrons les tenues des relations commerciales entre la Chine et les États-Unis ainsi que les dernières avancées (?) sur le Brexit.

En Europe, nous suivrons aussi la première version du PIB trimestriel pour la zone euro, les indices des prix à la consommation, etc.

Aux Etats-Unis, nous observerons notamment la décision de la Fed sur sa politique monétaire (ou plutôt le discours qui l’accompagne, le taux étant attendu sans changement à 2,50%).


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