L’essentiel de l’actu de la semaine dernière Aline Beckers, Marketing & Communication, 2019-03-11

« Sell the news »

Avec peu de nouvelles avancées sur le plan commercial, des prévisions de croissance revues à la baisse et des statistiques macro mitigées, il n’en a pas fallu plus pour que les investisseurs ne respectent le célèbre adage, et offrent une pause aux indices, somme toute assez « saine ». Et ce sont les indices européens qui ont le mieux résisté sur la semaine: -0,86% pour l’Euro Stoxx 50, -1,24% pour le DAX, -0,65% pour CAC 40, contre -2,16% pour le S&P, ou encore -2,21% pour le Dow Jones, et -2,46% pour le Nasdaq.

C’était attendu, c’est désormais confirmé : la croissance ralentit et les prévisions pour 2019 étaient définitivement trop ambitieuses. Le Premier Ministre chinois ouvrait le bal des révisions de croissance en prévoyant une fourchette de progression du PIB de 6% à 6,5% pour 2019 contre 6,5% les deux années précédentes. C’est ensuite la Fed qui joua avec sa communication, passant dans le texte d’une croissance « modeste à modérée » à « faible à modérée ». Finalement, la BCE enfonçait le dernier clou en ne prévoyant plus que 1,1% de croissance contre 1,7% initialement estimé pour l’année en cours. Et c’était sans compter sur l’OCDE, qui revoyait également ses prévisions 2019 pour la croissance mondiale à 3,3% contre 3,5% précédemment estimé.

Ces nouvelles prévisions ont suffi à la BCE pour prévoir sa troisième série de TLTRO à partir de septembre jusque mars 2021. Ces prêts favorables accordés au banques tous les 3 mois et pour une échéance de 2 ans devraient encourager l’octroi de prêts aux consommateurs et aux entreprises. Enfin, et on s’y attendait également : il n’y aura pas de nouvelle hausse de taux en Europe en 2019. Ces mesures pourront-elle nourrir une nouvelle vague de hausse des indices ?

Enfin, de nouvelles informations sont sorties sur ce que nous considérons comme les deux « forces » de l’économie : le secteur tertiaire et le marché de l’emploi. Indices Markit, ISM (que ce soit en Europe ou aux Etats-Unis) ont tous confirmé la force du secteur des services. L’image était moins clair côté emploi américain, avec surtout une nette baisse surprise des créations de postes à 20.000 contre 180.000 attendus (ADP faisait quant à lui état de 183.000 postes privés créés contre des attentes à 190.000). Le taux de chômage, lui, reste très faible et proche du plein emploi à 3,8%. Nous suivrons donc de très près les prochaines statistiques sur le marché du travail …

ET PENDANT CE TEMPS-LÀ ...

• Paul Manafort, l’ancien directeur de campagne de D. Trump, était condamné à 47 mois de prison ;
• Huawei déposait plainte contre les Etats-Unis pour avoir « blacklisté » ses équipements et services auprès des administrations américaines et entreprises ayant des relations avec le gouvernement américain ;
• La Belgique apprenait la retraite du plus chevelu de ses diables, Marouane Fellaini.

CETTE SEMAINE …

Une semaine tout en émoi pour le Royaume-Unis et Theresa May, avec 3 votes cruciaux au programme:

• mardi 12 mars : la Chambre des communes adoptera-t-elle l’accord avec l’UE conclu par T. May en novembre ? Probablement non >> next vote
• mercredi 13 mars : la Chambre des Communes souhaiterait-elle une sortie sans accord ? Etant donné qu’il s’agisse du pire des scénario, nous nous attendrions à un non >> next vote
• jeudi 14 mars : souhaitez-vous reporter le Brexit ?

Avez-vous des questions ? Des suggestions ? N'hésitez pas à nous contacter.

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