w7zyugynprq.jpg

BREF FOCUS - Craindre l'inflation, vraiment? Aline Beckers, Marketing – Commercial & Asset Management Support Officer, 2021-02-11

Alors que le nouveau sujet chaud de l’actualité est le retour de l'inflation (un argument contre un plan d'aide trop important des démocrates), les États-Unis attendaient avec un regard encore plus insistant le dernier discours de Jerome Powell hier. Et finalement, il n’en était rien ; aucune indication sur l'inflation. Le président de la Fed a plutôt insisté sur la nécessité d'atteindre et de maintenir un nombre maximum d'emplois, ce qui nécessitera "plus qu'une politique monétaire de soutien".

En effet, le marché du travail américain est encore loin d'une reprise complète, avec un taux de chômage de 6,3% en janvier, soit un peu moins du double du niveau d'avant la crise (3,5%). Cela fait clairement écho au plan de relance Covid de M. Biden, d'un montant de 1 900 milliards de dollars. L'emploi reste une priorité.

Pour avoir plus d'indications sur l'inflation, nous avons dû examiner les indices des prix à la consommation publiés hier, qui, dans l'ensemble, n'ont montré qu'une hausse modeste aux États-Unis en janvier. L'indice CPI était de 1,4% en glissement annuel (0,3% sur le mois), soit légèrement supérieur à la hausse des prix de 1,3% de décembre (chiffre révisé à la baisse). En particulier, si l'on considère l'IPC « core » (hors alimentation et énergie), les prix n'ont augmenté que de 1,4 % en glissement annuel (inchangé en janvier, MoM), ce qui est inférieur au niveau de décembre (1,6 %). Pour rappel, les données de janvier de l'année dernière étaient de 2,3%.

Cela confirme que l'inflation reste à des niveaux bénins, même si nous pouvons nous attendre à des niveaux bien plus élevés dans les mois à venir. À très court terme, d'ici au printemps, ce phénomène d’effet de base (souvenez-vous qu'en mars, nous aurons une base de comparaison avec un pétrole à 0 !) nous donnera des chiffres d'inflation qui alimenteront encore plus toute l'excitation à court terme sur le sujet de l'inflation.

Mais nous ne parlons ici que des chiffres d'un mois...  Qui ne disent pas tout sur le moyen et le long terme. Et lorsque les secteurs des services pourront vraiment « rouvrir », qu'en sera-t-il des prix des services ? Les entreprises profiteront-elles de leur « pricing power » pour les augmenter encore davantage et « rattraper le temps perdu » ? Ici aussi, il pourrait donc y avoir un « effet de base ». On peut donc s'attendre à une phase de 12 mois où l'inflation sera trop élevée, mais davantage due à un choc ponctuel qu'à quelque chose de vraiment fondamental, ce qui ne donne que peu d'implications.

Il convient donc de faire une distinction claire entre les bruits de court terme ou effets de base temporaires et la tendance à long terme. Et sur cette tendance longue, nous restons assez confiants. Dans une telle perspective à long terme, ce qu'il importe de surveiller, c'est le chômage, l'écart de production, ou output gap (c'est-à-dire la différence entre la production réelle et potentielle de l'économie ; dans cette logique, lorsque l'écart de production augmente, le chômage diminue, une pression à la hausse sur les coûts de production est déclenchée et les prix des biens et services s'accélèrent rapidement), etc.

A ce stade, la question de savoir si les politiques monétaires et budgétaires extrêmement accommodantes sont excessives semble donc largement prématurée sous le regard de l'inflation...



Avez-vous des questions ? Des suggestions ? N'hésitez pas à nous contacter.   

DISCLAIMER : Le contenu ci-dessus a été produit et est diffusé par Pure Capital S.A. Cette publication ne doit en aucun cas être assimilée à une offre en vue d’acquérir/vendre un instrument financier ou à une quelconque activité de démarchage ou de sollicitation à l’achat ou à la vente de d’instruments financiers ou d’investissement. Toutes les informations publiées ici ne sont fournies qu’à titre informatif et ne constituent en aucun cas des conseils en investissement. Néanmoins, aucune garantie ne peut être donnée sur leur exactitude ou exhaustivité. Ces informations n’ont pas été préparées conformément aux exigences légales favorisant l'indépendance de la recherche en investissements, et devraient dès lors être considérées comme une communication marketing. Bien que ce contenu n’est soumis à aucune interdiction d'utilisation avant sa diffusion (par exemple pour exécuter des ordres), Pure Capital ne cherche pas à en tirer profit. Cette publication ne peut en aucun cas constituer une base primaire à des investissements. Tout investissement devrait être le fruit d’une décision suffisamment éclairée et avertie.

Welk type belegger bent u ?

Wat is uw woonplaats ?

Wat is uw woonplaats ?