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Toute mauvaise nouvelle semble bonne à prendre … Aline Beckers, Marketing & Communication, 2019-07-08

Cette semaine calme et écourtée par le Jour de l’Indépendance américaine n’est pas parvenue à endiguer la progression des indices.

La trêve confirmée entre Donald Trump et son homologue chinois Xi Jinping durant le weekend mettait déjà les investisseurs de bonne composition pour entamer la semaine. Un problème rangé au tiroir (temporairement), et le reste suit … Car le sujet #2 dans cet échange de balle est évidemment la question de politiques monétaires des banques centrales.

A l’affût des moindres signaux de ralentissement pour alimenter les pronostics en faveur d’une baisse des taux de la Fed dès la fin juillet, les investisseurs ont finalement dû prendre acte d’un marché de l’emploi visiblement résistant.

La déception du mois dernier sur les créations d’emplois (+72.000) n’a été que de courte durée puisque l’économie américaine créait cette fois 224.000 nouveaux emplois en juin selon le rapport NFP, bien au-delà de la hausse plus modeste attendue par les analystes (consensus Bloomberg : 160.000).

L’avant-goût donné par la rapport ADP sur le secteur privé 2 jours auparavant (seulement 102.000 nouveaux emplois en juin contre 140.000 attendus) laissait pourtant « espérer » une même déception, mais cette dernière statistique n’a pas « bouclé la boucle » de données macroéconomiques dans l’ensemble mitigées sur la semaine.

Car au rayon des « mauvaises » nouvelles pour l’économie américaine, on retrouvait un ralentissement dans le secteur des services (ISM services à 55,1 en juin, contre 56,0 de consensus, 56,9 précédemment), le creusement du déficit commercial, une nouvelle baisse des commandes industrielles (-0,7%) … Seul le PMI manufacturier faisait un peu mieux que prévu à 50,6.

Ces statistiques ont durant toute la semaine nourri les anticipations d’une très prochaine baisse des taux par la Fed, qui se disait encore il y a quelques jours prête à utiliser « les outils appropriés pour soutenir l'expansion américaine ».

Une baisse à court terme est-elle appropriée ? L’emploi sème le doute… La seule « ombre » à ce tableau fut à trouver sur la hausse de 0,1 point (à 3,7%) du taux de chômage par rapport au mois précédent, et à une progression du salaire horaire moyen très difficile à obtenir (+0,2% contre des attentes de +0,3%), précurseur de peu d’inflation. Moins une obsession pour la Fed que ne l’est l’expansion de son économie, le manque d’inflation n’a probablement pas autant de poids que la dynamique retrouvée sur les créations de postes…

Parallèlement, les fondamentaux en Europe poursuivaient leur lente dégradation, alimentant eux aussi les anticipations de soutien supplémentaire de la part de la BCE : le PMI manufacturier selon Markit pour la zone euro s’enfonçait encore, de 47,8 à 47,6, les ventes au détail et l’indice des prix à la production ont continué de baisser en mai (de respectivement -0,3% et -0,1%) alors qu’ils étaient attendus en très légère hausse. Seul le secteur des services demeure un soutien pour l’économie (Markit PMI 53,6).

Outre l’image plutôt morose laissée par ces statistiques européennes (mais bien perçue par les investisseurs en soif d’assouplissement monétaire), la nomination de Christine Lagarde comme successeur de Mario Draghi semble également avoir été perçue comme un soutien supplémentaire à une politique monétaire plus accommodante de la BCE. Ni économiste, encore moins banquière centrale (mais très bien entourée), cette figure politique au poste de Présidente de la BCE laisse entendre la poursuite d’une politique monétaire au moins aussi complaisante que celle menée par Mario Draghi …

Au bilan, les indices majeurs ont encore enregistré un gain hebdomadaire : S&P 500 +1,65%, NASDAQ +1,94%, Dow Jones +1,21%, Euro STOXX 50 +1,56%, DAX +1,37%, CAC 40 +0,99%.

Pendant ce temps, en plus de nourrir les anticipations de taux à la baisse, cet environnement incertain pousse les investisseurs à se tourner vers les valeurs refuges, repoussant les rendements toujours plus bas sur le marché des taux. Le rendement du Bund à 10 ans atteignait même un plus bas jeudi à -0,4119%, soit sous le niveau du taux de dépôt de la BCE ! Et la Belgique et la Suède s’ajoutaient, avec la France, dans le club des rendements à 10 ans négatifs.

Quant au pétrole, les inquiétudes sur la demande globale l’ont emporté sur la prolongation des quotas de production pour une durée de 9 mois par l’OPEP et ses alliés. Le WTI baissait de -1,64% sur la semaine écoulée à 57,51 USD le baril.

ET PENDANT CE TEMPS-LÀ ...

  • Les stocks iraniens d'uranium enrichi ont dépassé la limite imposée par l’accord de Vienne ;
  • L’Italie échappait à la sanction disciplinaire pour déficit excessif. Les engagements pris par le gouvernement italien a suffi à convaincre l’Europe ;
  • Les US publiaient une liste de USD 4 milliards d’importations européennes susceptibles de faire l’objet de nouvelles taxes douanières en riposte aux subventions européennes accordées à Airbus. Elle s’ajoute à la liste de USD 21 milliards de biens publiée en avril. Les marchés ont à peine sourcillé ;
  • Fin de la partie pour Alexis Tsipras et son parti de gauche Syriza. Le parti conservateur Nouvelle Démocratie l’emporte aux élections législatives, une victoire qui fera de Kyriakos Mitsotakis nouveau Premier Ministre grecque, un signe de changement positif pour le moral des Grecques ;
  • Réchauffement climatique. Juin 2019 fut le mois de juin le plus chaud de l’histoire ;

CETTE SEMAINE … 

Après un dernier jour de semaine marqué par un rapport sur l’emploi plus dynamique que prévu, les investisseurs resteront à l’affût des moindres nouvelles susceptibles d’écorcher leurs attentes… Interventions de Jerome Powell, production industrielle en Europe, prix à la consommation sont attendus cette semaine.

 


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