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Focus sur GROUPE OPEN Jean-Mickaël Dos Santos, Analyst & Fund Manager, 2018-02-07

Entrez dans les monde de la transformation digitale

Le focus de février fait la part belle à un secteur spécifique que nous apprécions particulièrement et qui semble offrir un potentiel intéressant : le numérique.

Positionné depuis longtemps sur la tendance de la digitalisation des entreprises, c’est pourtant dans la distribution de matériel informatique auprès des entreprises que Groupe Open a démarré ses activités en 1989. Les deux fondateurs, Guy Manou Mani et Frédéric Sebag, se sont vite rendu compte que la valeur ajoutée se trouvait dans les services informatiques, qui profitent de perspectives de croissance fortes et de marges bien meilleures. 

Aujourd’hui, le marché de la digitalisation reste porteur car de plus en plus stratégique. En effet, bien que les prises de décisions soient encore majoritairement (40%) réalisées par les DSI (directions des systèmes informatiques), de plus en plus fréquemment, les achats sont dorénavant décidés à des niveaux hiérarchiques supérieurs : direction générale, RH, marketing ... Cette tendance permet à des sociétés comme Groupe Open d’offrir des projets avec plus de valeur ajoutée pour les entreprises (qui plus est bénéfique pour les marges de la société).

Quid de la réalisation de ces objectifs ? 

La croissance organique que la société connait depuis plusieurs années (6-7%) devrait se poursuivre mais ne suffira pas pour atteindre son objectif en termes de chiffre d’affaires. C’est pourquoi, une politique de croissance externe devra être réalisée mais reste indécise à ce jour, car elle dépendra fortement des niveaux de valorisation sur le marché à venir. 

En ce qui concerne l’amélioration de la marge de la société, l’optimisme prédomine puisqu’elle devrait passer de 6% en 2015 à 7,5-8% lors des prochaines publications.
La particularité de la société « Groupe Open » est qu’elle n’est présente qu’au sein du territoire français. Très récemment, le groupe a d’ailleurs sorti de son périmètre ses activités en Belgique et en Chine. Même si la zone géographique d’activité reste concentrée, le marché français représente encore énormément d’opportunités. En quelques chiffres, ce marché représente 50 milliards d’euros. Avec un objectif de 500 millions d’euros, le groupe doit parvenir à capter 1% de part de marché sur son marché de référence, ce qui reste jouable. 

Par ailleurs, le taux d’utilisation d’outils digitaux par les entreprises françaises reste encore faible : une PME sur huit en France vend sur Internet alors qu’en Allemagne, ce ratio est deux fois plus important . 

Le marché français des services numériques est en croissance de 3% par an  depuis ces dernières années ; il est donc légitime de se poser la question de la capacité du groupe à continuer de surperformer son marché de référence de 3 à 4 points.

Plusieurs éléments de réponse. Tout d’abord, la surperformance s’explique par le fait que la société soit bien implantée sur tout le territoire français, lui permettant d’avoir accès plus facilement aux ETI et PME françaises, un marché encore énorme en termes de digitalisation. Le fossé de la taille des entreprises est très important dans le domaine du numérique : en France 47% des entreprises de plus de 250 employés vont proposer leur produits ou/et services en ligne. Ce pourcentage tombe à 20% pour les entreprises de 10 à 49 employés. Ce réservoir de croissance permet à la société d’être confiante. Ensuite, un autre avantage de disposer d’implantations multiples sur toute la France est à trouver sur les salaires, davantage sous contrôle, alors que dans le secteur, les salaires ont tendance à être inflationnistes, surtout dans les grandes villes, où la concurrence est forte pour attirer les meilleurs étudiants.

Cela n’empêche que le recrutement soit un point fondamental pour le groupe. Le turnover y est encore important (environ 20%). La société a donc mis en place des systèmes pour retenir plus longtemps les salariés dans l’entreprise. Au-delà du salaire, c’est sur la qualité des projets et sur la flexibilité de la vie au travail que la société a mis l’accent. La société a pour volonté de réduire son turnover à 15% dans les années à venir.

Dans le même ordre d’idée, la société met en place de nombreuses formations pour dynamiser ses équipes. Dans son plan stratégique, la société investit 90 millions d’euros dans la formation en SMACS . Mais elle compte aussi acquérir des sociétés dans ce sous-segment de la transformation digitale. Ce sous-segment, qui représente actuellement 20% du marché en France, est le plus dynamique ; il a progressé de 15% en 2017, et la croissance devrait se poursuivre. La société souhaite d’ailleurs accentuer sa présence au sein de ces SMACS. Ceci s’ajoute aux nombreuses solutions dans les sujets porteurs comme la mobilité, la géolocalisation, le Big data, le commerce digital ou encore l’IoT (Internet of Things, l’internet des objets).

Pour un investisseur d’approche GARP, la société répond parfaitement aux critères de sélection. Le groupe se traite sur des ratios tout à fait raisonnables, le ratio EV/EBITDA ressort à 10 fois pour 2018 alors que la société devrait générer un free cash-flow yield de 5,80%. Ainsi, compte tenu de la forte visibilité que nous avons sur la croissance à venir du groupe, ainsi que ses solides fondamentaux, notre objectif de cours se situe à EUR 42, offrant un potentiel de 20% par rapport au cours actuel.


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