logo-weekly-review-bis-small.png

Une lecture difficile qui pousse à l’attentisme et la prudence Aline Beckers, Marketing & Communication, 2019-05-20

La semaine commençait mal, même très mal aux Etats-Unis. Les marchés ont subi le choc des déclarations venues des deux plus grands protagonistes de la guerre commerciale. D. Trump n’avait eu de cesse durant le weekend de balancer des Tweets que certains jugeraient menaçants envers la Chine, bâtissant sa confiance sur la bonne tenue de l’économie américaine (surprise sur le PIB quelques jours auparavant, robustesse du marché du travail). 

Malheureusement, la riposte chinoise donnait le ton d’une escalade de tensions tant redoutée par les investisseurs : le ministère des Finances chinois entendait imposer dès le 1er juin des taxes douanières sur plus de 5.000 produits américains (60 milliards de dollars de produits), passant de 5 à 10%, 20 voire 25%. Pendant ce temps, le Bureau du Représentant américain au commerce en remettait une couche en publiant une liste de 300 milliards de dollars de biens chinois supplémentaires menacés de tarifs douaniers à 25%. Cette liste incluait notamment vêtements d’enfants, jouets, téléphones portables, laptops …

Les marchés ont connu lundi l’une de leurs pires séances depuis le début de l’année, essuyant de lourdes pertes côté US : le S&P plongeait de -2,41%, le Dow Jones -2,38% et le pire était réservé au NASDAQ (-3,41%). En Europe, la baisse fut moins sanglante : l’Euro Stoxx 50 baissait de 1,20%, le DAX de 1,52% et le CAC de 1,22%.

Mais les marchés ont ensuite continué d’évoluer au gré des Tweets publiés par Donald Trump, qui après cette journée noire a voulu afficher son optimisme sur un accord commercial prochain que peu attendait. La rencontre confirmée avec Xi Jinping lors du prochain G-20 de juin et une « impression que cela serait fructueux » pour reprendre les mots de Donald Trump ont été de majeurs soutiens aux indices, de même que les bénéfices des sociétés américaines qui ont continué d’impressionner, à l’image du géant Wal-Mart (ventes trimestrielles record). 

Cet optimisme affiché a permis d’effacer une bonne partie des pertes du début de semaine, mais pas totalement ... Et la Chine remettait en doute cet optimisme dès la fin de semaine, déclarant avoir peu d’intérêt à renouer le dialogue aussi longtemps que les Etats-Unis continue de menacer le pays de taxes douanières supplémentaires.

Il faut dire que Donald Trump ne s’est jamais arrêté d’étaler la position de force des Etats-Unis vis-à-vis de l'Empire du Milieu (déficit commercial par rapport à la Chine qui laisse moins de marge de manœuvre aux Chinois pour riposter, une économie en bonne forme malgré une Fed moins supportive qu’en Chine, etc.). Et les enquêtes publiées au beau fixe la semaine dernière (enquête de la Fed de Philadelphie à 16,6 contre des attentes à 9, indice des confiance de l’Université du Michigan à 102,4 contre 97,2, indice Empire State à 17,8 contre 8) ont pu également être de nature à donner des ailes aux Président américain, au même titre que l’emploi (212.000 inscriptions au chômage, soit 8.000 de moins que le consensus). Les « seules » déceptions venaient des ventes au détail et de la production industrielle américaines.

Cet optimisme de Trump sur un accord futur plus que salué par le marché n’avait pas non plus empêché un dernier coup de massue diplomatique, une fois de plus dirigé contre le géant Huawei, « blacklisté » par l’administration Trump via un décret national entré en vigueur vendredi. Ce décret interdit toute entreprise américaine d’utiliser des équipements fournis par ce premier producteur de matériel de télécommunications dans le monde, sous prétexte d’un risque pour la sécurité nationale (espionnage). Inversement, Huawei, qui achète chaque année 70 milliards de dollars de composants, dont 11 milliards de dollars auprès de fournisseurs américains, devra désormais avoir le feu vert du gouvernement des États-Unis pour acheter de la technologie américaine. 

Parallèlement à cela, la Chine montrait quelques signes de ralentissement, au même titre que les Etats-Unis : la production industrielle pour avril ressortait à 5,4% en glissement annuel contre des attentes situées à 6,5%. Même déception sur les ventes au détail, à 7,2% YoY contre un consensus à 8,6%.

L’Europe de son côté a bien réagi à « l’apaisement de discours » de Trump, et surtout à son report des droits de douanes qui devaient frapper les voitures et pièces détachées importées d’Europe dès ce 18 mai, le temps de négocier un accord. Les bourses européennes ont clôturé la semaine positive. 

ET PENDANT CE TEMPS-LÀ ...

  • Un an jour pour jour après le retrait des Etats-Unis de l’accord de Vienne, l’Iran rompait officiellement certains des engagements pris dans le cadre de cet accord sur le nucléaire iranien ;
  • Le Brexit patauge toujours, un « Mayxit » est annoncé, et les candidats se bousculent ;
  • L’Inde arrive au terme des élections les plus "gigantesques" de l’histoire ... 

CETTE SEMAINE … 

Cette semaine devrait être sous le signe des tensions : tensions commerciales ou Iran, tout le monde sera à l’affût des moindres déclarations. Nous ne sommes à l’abri d’aucune surprise …


Avez-vous des questions ? Des suggestions ? N'hésitez pas à nous contacter.   

 

DISCLAIMER : Le contenu ci-dessus a été produit et est diffusé par Pure Capital S.A. Cette publication ne doit en aucun cas être assimilée à une offre en vue d’acquérir/vendre un instrument financier ou à une quelconque activité de démarchage ou de sollicitation à l’achat ou à la vente de d’instruments financiers ou d’investissement. Toutes les informations publiées ici ne sont fournies qu’à titre informatif et ne constituent en aucun cas des conseils en investissement. Néanmoins, aucune garantie ne peut être donnée sur leur exactitude ou exhaustivité. Ces informations n’ont pas été préparées conformément aux exigences légales favorisant l'indépendance de la recherche en investissements, et devraient dès lors être considérées comme une communication marketing. Bien que ce contenu n’est soumis à aucune interdiction d'utilisation avant sa diffusion (par exemple pour exécuter des ordres), Pure Capital ne cherche pas à en tirer profit. Cette publication ne peut en aucun cas constituer une base primaire à des investissements. Cette publication ne peut en aucun cas constituer une base primaire à des investissements. Tout investissement devrait être le fruit d’une décision suffisamment éclairée et avertie. 


Which type of Investor are you ?

What is your country of residence ?

What is your country of residence ?