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L’essentiel de l’actu de la semaine dernière Florian D’Agostini, Analyst, 2018-04-16

Les Etats-Unis envoient le marché russe au tapis 

En 2016, l'affaire de l'ingérence russe dans la campagne présidentielle américaine avait fait couler beaucoup d'encre à travers le monde. Plus d'un an après, l'implication de la Russie a bien été avérée et c'est le procureur spécial chargé de l'enquête qui a annoncé de nouvelles sanctions très ciblées cette semaine. Au final, 19 individus et 5 entités sont concernés parmi lesquels se trouvent le FSB (renseignements intérieurs) et le GRU (services secrets). Ces sanctions sont imputables à la campagne de 2016 mais interviennent dans un contexte très particulier alors que l'affaire de l'empoisonnement de Londres n'est pas réglé et que le dossier Syrien s'enlise. L'implication des sanctions est simple : gel des avoirs et impossibilité pour les sociétés occidentales de traiter avec les entreprises ciblées.  

Depuis cet épisode, c'est très certainement le secteur de l'aluminium qui « secoue » le plus. La société Rusal, détenue par un oligarque russe très proche de Vladimir Putin, a perdu plus de 50% de sa valeur en quelques heures. Sa chute a créé un mouvement de panique sur le cours de l'aluminium qui s'est même échangé sur certains marchés 30% plus haut que la semaine précédente. La raison ? Après les sociétés chinoises, Rusal possède la plus grosse part de marché à l'échelle mondiale (plus ou moins 7%) avec des zones de production en Australie, Jamaïque et Irlande. Le problème du secteur est qu'il est déjà confronté depuis plusieurs semaines à un manque d'offre d'un mastodonte brésilien dont la production a été réduite de 50%. La raison ? Une sanction du gouvernement après la contamination d'eau potable par le groupe. De là à dire qu'il y a un vent de panique sur le marché de l'aluminium, il n'y a qu'un pas d'autant que l’on est quelque semaines après la hausse des tarifs douaniers US de Mr Trump. 

Quoi qu'il en soit, après les sanctions de 2014, post annexion de la Crimée, l'imprévisibilité russe a envoyé son marché action 15% plus bas et le rouble à des niveaux plus observés depuis 2016. Il ne faut pas oublier que ce "drawdown" intervient dans une période haussière sur le pétrole, chose encore plus complexe à gérer pour le pays ... 

Et pendant ce temps-là ... 

  • Saudi Aramco chaque jour plus proche de son IPO. 
  • Une coalition occidentale bombarde des stocks d'armes chimiques en Syrie. 
  • Theresa May tend la main aux pays du Commonwealth. 
  • Mark Zuckerberg passe son oral devant le Congrès et le Sénat. 
  • La Chine exclut l'option de dévaluation du Yuan pour contrer la guerre commerciale 

À suivre ...


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