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​La Fed donne encore le ton Aline Beckers, Marketing & Communication, 2019-07-15

Une fois n’est pas coutume, les mouvements indiciels (notamment américains) ont été le fait des banques centrales, et plus particulièrement celui de la Fed. Après un début de semaine en baisse (le rapport solide sur l’emploi américain la semaine précédente avait presque douché les espoirs d’une baisse des taux déjà presqu’acquise), Jerome Powell a emmené les indices américains sur de nouveaux records à l’occasion de ses grands oraux devant le Congrès. Le Dow Jones passait au-dessus des 27.000 points, un niveau jamais atteint, après un S&P 500 au-delà du seuil de 3.000 points.

En réaffirmant la volonté de la Fed d’ « agir de manière appropriée pour soutenir l’expansion américaine », J. Powell a laissé sous-entendre la prochaine direction que prendra sa politique monétaire… Au milieu des questionnements sur l’indépendance de la Fed face à la pression de l’insistant Donald Trump pour baisser ses taux, les incertitudes apportées par les tensions commerciales ont été désignées comme principal « coupable » de ce revirement, en plus des quelques signes d’une économie américaine qui s’étiole (ralentissement observé dans les investissements des entreprises, dans les investissements immobiliers ou encore dans la production manufacturière). 

Mieux vaut prévenir que guérir … Telle semble être la politique menée. Car non, Jerome Powell ne succombe pas à la pression politique. Ce fut l’exercice bien mené de la semaine dernière.

Parallèlement, une baisse de taux ne semble pas non plus contradictoire à son deuxième mandat : les indices « core » (excluant composantes les plus volatiles que sont l’alimentation et l’énergie) des prix à la consommation et à la production sont ressortis tous deux à +0,3% en juin, très légèrement au-dessus du consensus (+0,2%), mais ne suggèrent surtout aucune pression inflationniste. En glissement annuel, le CPI s’établissait à hauteur du consensus à +1,6%, et +2,1% pour sa composante core.
Au bilan hebdomadaire, le S&P 500 a progressé de +0,78%, le Dow Jones de +1,52%, et le NASDAQ +1,01%. Les rendements des bons du Trésor américain se sont logiquement repliés à court terme en prévision de cette baisse des taux, alors qu’ils remontaient pour les échéances plus longues à 10 et 30 ans. Cette légère repentification fait taire un temps ceux qui voient encore une inversion de la courbe comme un signe avant-coureur d’une récession…

L’Europe a par contre préféré se la jouer prudente la semaine dernière, à la lueur de la dichotomie de performance de ses principaux indices par rapport aux US (DAX -1,95%, Euro Stoxx -0,86%, CAC 40 -0,37%). Avec une saison de résultats qui s’annonce plus tendue (bénéfices attendus « flat » voire en baisse, impact d’un pic de tensions commerciales retrouvées au mois de mai), l’Europe n’est pas aussi enthousiaste que ses comparses d’Outre-Atlantique (qui peuvent d’ores et déjà presque « assurément » compter sur une baisse de taux à hauteur d’au moins 25 bps fin juillet), et malgré une BCE prête à brandir la même arme. Cette dernière évoquait en effet une baisse de taux parmi les « outils envisagés pour redonner un coup de fouet à la zone euro » ; mais avec une normalisation monétaire même pas enclenchée, la marge de manœuvre est beaucoup plus restreinte ...

Même la hausse surprise de la production industrielle sur le mois de mai (+0,9% contre des attentes logées à +0,2%, -0,4% le mois précédent) n’a eu raison de cette prudence. Le départ lancé cette semaine sur la saison des résultats sera probablement plus décisif. Tout le monde attend de voir les premiers effets de tensions commerciales un temps retrouvées. L’avertissement du géant allemand de la chimie BASF n’a laissé qu’un avant-goût amère (la société mettait en cause la faiblesse de la production industrielle, à imputer aux conflits commerciaux), mais ne mérite pas d’être généralisé…

ET PENDANT CE TEMPS-LÀ ...

  • La « mort » annoncée par Carrie Lam, dirigeante de Hong Kong, du projet de loi sur l'extradition n’a pas suffi. Les manifestations se poursuivent. Ses contestataires ne se contenteront que d’un retrait officiel ;
  • L’Iran tentait « d'empêcher le passage » d'un pétrolier britannique dans le détroit d'Ormuz, affirmait Londres ;
  • La France sautait le pas de la taxe gafa. Elle imposera les grandes entreprises du numérique à hauteur de 3% du chiffre d'affaires réalisé en France, notamment sur la publicité ciblée en ligne, la vente de données à des fins publicitaires et la mise en relation des internautes par les plateformes. Une taxe pas au goût des Etats-Unis, qui étudient déjà ses impacts pour préparer ses représailles…  

CETTE SEMAINE … 

La saison des résultats Q2 est ouverte ! 57 entreprises du S&P 500 publieront leurs résultats cette semaine. A ajouter à la flopée d’indicateurs macroéconomiques attendus (indice ZEW du climat économique, balance commerciale européenne, ventes au détail US, Beige Book, etc.), la semaine sera lourde en informations. 


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