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​Prudence et sérénité ? Aline Beckers, Marketing & Communication, 2019-06-17

Les espoirs d’assouplissement de politique monétaire ont été LE sujet dominant et argument de soutien des indices boursiers depuis ce début de mois. Les indices américains s’octroyaient même une reprise de l’ordre de 4% sur la première semaine de juin.

Après une telle bouffée d’air, les investisseurs ont préféré la prudence la semaine dernière, rattrapés par les péripéties commerciales sino-américaines et de nouvelles tensions géopolitiques au Moyen-Orient. Le bilan hebdomadaire est toutefois resté positif.

Une rencontre Donald Trump - Xi Jinping au prochain sommet du G20, y aura-t-il ou n'y aura-t-il pas ?

L’inquiétude d’une nouvelle montée du protectionnisme a quelque peu perturbé les marchés dans leur nouvel élan. Donald Trump donna le ton en menaçant une nouvelle fois la Chine de sanctions tarifaires supplémentaires si le président chinois Xi Jinping n’acceptait pas de le rencontrer au prochain sommet du G20 au Japon.

Pour ceux qui s’attendaient à une capitulation des Chinois dans le conflit commercial, c’est pourtant partie perdue … Pékin a d’ailleurs a préféré durcir son opposition, déclarant ne pas craindre une guerre commerciale, tout en ajoutant « si les Etats-Unis ne veulent qu’une escalade des tensions commerciales, nous répondrons avec détermination et nous nous battrons jusqu’au bout ».

Si ces derniers événements laissaient poindre le sommet du G20 comme une date fatidique dans le conflit commercial Chine – Etats-Unis, les investisseurs devraient pourtant s’accoutumer à ces tensions, faites pour durer dans cette lutte pour le leadership mondial…

Bad news is good news ?

Du côté macro-économique, les statistiques ont confirmé l’absence totale de pressions inflationnistes aux Etats-Unis. L’inflation peine toujours à décoller à en juger par l’indice des prix à la consommation (+0,1% en mai, +0,3% le mois précédent) et les prix à la production (+0,1%, +0,2% précédemment). Légère déception aussi sur les inscriptions hebdomadaires au chômage, qui pour la troisième fois consécutive augmentaient légèrement et ressortaient à 222.000, au-delà des attentes de 215.000 et 219.000 précédemment (notons toutefois que ces niveaux restent des niveaux de quasi plein emploi).

Mouvements sur le pétrole

En fin de semaine, l’attaque présumée de deux pétroliers en mer d’Oman, près du détroit d’Ormuz, contrebalançait seulement en partie la poursuite de l’enfoncement des cours du brut après la hausse marquée des stocks de brut américain publiés mercredi. Le détroit d’Ormuz, reliant le golfe Persique au golfe d'Oman, est un passage critique pour le commerce mondial de pétrole, puisqu’il commande l’accès à de nombreux producteurs du Moyen-Orient.

Au bilan

Malgré cela, les indices américains parvenaient à dégager de légers gains hebdomadaires, signe de l’espoir continu de voir la Fed baisser ses taux. Le Dow Jones enregistrait une performance de +0,41%, le S&P 500 de +0,47% et le NASDAQ de +0,70%.

En Europe, les indices sont également parvenus à surmonter le tableau plus morose qui se dessinait : l’Euro Stoxx 50 finissait presque sans changement à +0,02%, le CAC 40 à +0,07% alors que le DAX s’en sortait un peu mieux à +0,42%.

Côté asiatique, les marchés ont également achevé une semaine positive, en dépit d’une production industrielle chinoise qui poursuit son essoufflement (un taux de croissance à un plus bas depuis 17 ans) et de statistiques commerciales plus mitigées (exportations en hausse surprise, mais baisse plus marquée des importations, à -8,5% contre -3,5% de consensus). Les manifestations déclenchées par le projet de loi visant à autoriser les extraditions vers la Chine continentale auraient également pu peser sur la cote, accusées de remettre en cause le statut particulier et l’autonomie dont jouit Hong Kong …

ET PENDANT CE TEMPS-LÀ, AU ROYAUME-UNI...

Bien que le taux de chômage reste à des plus bas, le PIB en avril enregistrait par contre sa plus forte baisse mensuelle depuis plus de trois ans (-0,4%), la production industrielle enregistrait un recul record (-2,7%), pendant que le Brexit patine toujours.

Toutes les options demeurent finalement ouvertes alors que le pays n’en est « qu’ » à élire le successeur de Theresa May. La semaine dernière, les 313 députés conservateurs entamaient leur « écrémage » par une série de votes à bulletin secret. Les candidats réunissant moins de 17 voix sont directement éliminés jusqu’à ne laisser que 2 candidats à soumettre à l’ultime vote des 160.000 membres du parti Conservateur.

En fin de semaine, il ne restait plus que 6 des 13 candidats initiaux, dont le favori Boris Johnson. Ce partisan du Brexit, voire d’un Brexit dur, assouplissait néanmoins sa position dès le lancement de sa campagne, en qualifiant « de dernier recours » une sortie sans accord.

CETTE SEMAINE … 

La décision de la Fed sur ses taux mercredi sera très certainement un point décisif cette semaine …



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