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​Les pertes du moins d’août presque totalement effacées ! Aline Beckers, Marketing & Communication, 2019-09-09

Pour cette semaine encore, les principaux indices rebondissaient, et pour cause … La semaine offrait du soulagement sur quelques terrains glissants, alors qu’elle marquait aussi le lancement des prélèvements de droits de douane résultats du dernier coup de sang de Donald Trump début août. Les Etats-Unis commençaient ainsi à lever 15% de droits de douane sur une première tranche de 110 milliards de dollars par rapport aux 300 derniers milliards menacés. La Chine mettait quant à elle à exécution sa riposte en taxant 75 milliards de dollars de produits américains à des taux de 5 à 10%.    

Mais le plus important finalement, c’est que les deux grandes puissances s’entendent sur la poursuite des négociations commerciales, comme le laissait sous-entendre l’optimisme autour de la confirmation d’une visite des représentants chinois à Washington début octobre. Ce fut là le premier et grand soulagement de la semaine.

Le second nous venait du secteur des services. En Chine, en Europe, aux Etats-Unis … le secteur reste le support et moteur de la croissance. Si la crainte d’une contagion du ralentissement du secteur manufacturier vers celui des services figure parmi les risques susceptibles de nous plonger en récession, il n’en est rien pour l’instant.  En Chine, l’enquête PMI s’est même révélée en hausse surprise en août par rapport au mois précédent, passant de 51,6 à 52,1. Aux Etats-Unis, l’ISM non-manufacturier livrait aussi l’agréable surprise d’un rebond de 53,7 le mois précédent à 56,4 (consensus Bloomberg à 54) par rapport au 53,7 du mois précédent. Et en Europe, il confirmait aussi sa résistance et sa force, à commencer par l’Allemagne, dont le PMI ressortait à 54,8.

Cette dernière nouvelle a reçu l’optimisme qu’elle mérite, car s’il y a bien une constante défavorable, elle est à trouver dans le ralentissement de l’activité manufacturière allemande, qui inquiète toujours plus : PMI manufacturier à 43,5, déception sur la production industrielle (en baisse de 0,6%), commandes industrielles en baisse de 2,7% en juillet, plus que ne l’attendaient les analystes (consensus Bloomberg -1,4%) … Ces nouvelles statistiques plaidaient encore en faveur d’une action politique pour soutenir ce secteur en net déclin.

Nettement moins attendu par contre : le passage de l’ISM manufacturier américain sous la barre des 50 (à 49,1) signait un basculement du secteur en zone de ralentissement. Les analystes l’attendaient stable, mais il semblerait que les impacts des tensions commerciales se fassent un peu plus ressentir… De quoi donner du grain à moudre à Jerome Powell, toujours très attendu avec une décision de politique monétaire qui doit tomber le 18 septembre prochain. Le dernier passage de l’ISM manufacturier sous le niveau de 50 ne s’était plus produit depuis août 2016.    

À l’inverse, le PMI manufacturier chinois calculé par Caixin/Markit repassait (de justesse) en territoire d’expansion à 50,4 en août alors que les analystes l’attendaient une fois de plus en baisse à 49,8 (contre 49,9 le mois précédent).

Parmi les autres fronts d’apaisement, on citerait aussi le Brexit. La série de revers essuyés par le premier ministre du Royaume-Uni la semaine dernière faisait éloigner la possibilité d’une sortie sans accord. Une difficile semaine pour Boris Johnson, qui perdait sa majorité absolue (laquelle ne tenait déjà qu’à un fil), se voyait forcé de demander un nouveau report du Brexit par une loi voté en ce sens par le Parlement (si Johnson n'obtient pas d'accord de sortie d'ici le 19 octobre, et rappelons qu’un tel report requiert encore l'unanimité des 27 États membres de l’Union), et se voyait encore refuser de rapides élections générales (les députés souhaitant avant cela s’assurer d’écarter totalement la possibilité d’un no-deal). Le Brexit prend ainsi l’allure d’un vrai camouflet. Personne ne sait où il nous mènera, mais au moins, la volonté d’échapper à un no-deal est clairement affichée et ces événements ont eu le bénéfice de faire baisser la probabilité du pire des scénari.      

La liste des « bonnes nouvelles » ne s’arrêtait pas là : il y eut aussi Hong Kong, dont l’exécutif retirait complètement le projet de loi d’extradition vers la Chine tant controversé, suscitant l’idée d’une accalmie après des mois de manifestations dans la cité indépendante. Les premiers à profiter de cette nouvelle furent évidemment les valeurs du luxe, mais aussi le moral de certains investisseurs plus généralement, qui craignaient que ces tensions ne viennent impacter la consommation des ménages chinois, et voient en Hong Kong le « poumon capitaliste » de la Chine, ou encore redoutaient qu’elles ne perturbent davantage les négociations entre la Chine et les Etats-Unis.

Et pour donner les derniers arguments à ceux qui décidaient de voir la vie en rose, le nouveau gouvernement italien porté par une majorité unissant sociaux-démocrates et Mouvement Cinq Etoiles officialisait sa formation. Ceci mettait fin à ce qui aurait dû être une crise politique provoquée cet été par Salvini. 

Au bilan de cette semaine, les bonnes nouvelles ont donc pris le dessus, et les principaux indices s’offraient une nouvelle hausse hebdomadaire : CAC 40 +2,25%, DAX +2,11%, EuroSTOXX 50 +2,00%, Dow Jones +1,43%, S&P +1,79%, NASDAQ +1,76%. Ce sentiment de soulagement s’est également traduit par un redressement des rendements, qui revenaient à des niveaux plus soutenus : 10 ans allemand à -0,64%, Treasury à 10 ans à 1,56%. 

ET PENDANT CE TEMPS-LÀ …

  • Le passage de l’ouragan Dorian aux Bahamas faisaient des dommages estimés à au moins 7 milliards de dollars US ;
  • La chaîne de supermarchés Walmart retirait de ses rayons les munitions pour armes semi-automatiques et arrêtait aussi la vente d’armes de poing en Alaska (dernier état où elles étaient encore autorisées !) après les dernières tueries ;
  • Huawei publiait un communiqué plutôt virulent envers les US : cyberattaque, pressions du FBI sur des employés, … Huawei accuse les Etats-Unis d’utiliser tous le moyens pour perturber le travail d’Huawei ;
  • … 

 

À SUIVRE CETTE SEMAINE

La décision de politique monétaire européenne sera évidemment LE rendez-vous de la semaine.

 

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